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Novembre 2002 - Italie


19 novembre - Trevignano
Depuis quelques jours je traverse de mornes plaines plantées de maïs et traversées de canaux.
Une zone industrielle a poussé là où ma carte indique des sentiers…ça m’énerve…Et par la campagne et hors entier je lutte contre les canaux…Bonne journée en perspective…
Aramis se fait une frayeur devant 2 autruches et va marcher pendant une bonne demi-heure en vérifiant sans cesse qu’elle n’est pas poursuivie par ces 2 gallinacés. Deux vulgires poules vont pâtir ensuite de la frayeur d’Aramis : à une ferme un peu plus loin Aramis part, oreilles en arrières, à leur poursuite…
Des canaux, encore des canaux, je fais la pause pendant le court instant où il ne pleut pas entre 2 canaux…
Pour finir impossible de trouver de l’herbe, bonne soirée en perspective….Il fait nuit quand je trouve enfin un bout d’herbe contre les vignes à côté d’une maison. Là je ne sais plus où je suis. Le propriétaire du carré de vigne me donne une botte de foin.
Pendant que je desselle le cheval la mule se prend le bât dans les fils de la vigne (vigne en Italie beaucoup plus haute qu’en France). Elle tire comme une brute et avant que j’ai pu dire quoi que ce soit, arrache tout, à savoir le poteau en béton qui tient la vigne, le fil cassé et le bât par terre. Là j’imagine le pire : comment un bât en bois qui tient à la mule par 2 sangles ventrales, un culeron et un collier de chasse peut soudain se désolidariser et voler si loin…Je finis de m’occuper du cheval avant d’aller voir les dégâts. : pas de dégâts sur le croisillon, ouf, c’est déjà ça de gagné ; les deux contre-sanglons en cuir de 5 cm de large ont lâché ; le collier de chasse a rompu au niveau de la boucle. Bon, rien d’irréparable. C’était donc bien une bonne journée, comme prévu…
Le propriétaire ne dit rien pour son poteau. Je me lave derrière son cabanon à l’abri des regards (un peu froid ce soir) et mange invitée par mes hôtes.

21 novembre
Le cheval est de nouveau inflammé sur le garrot. Je modifie les cales pour dégager encore plus les côtés du garrot.
A l’étape du soir un cavalier rencontré plus tôt virent me chercher pour me montrer le chemin du lendemain et m’emmener au magasin chercher à manger. Un vieux barbu tient l’épicerie et mon histoire l’amuse. Il rajoute des fruits à mes courses. Que de braves gens. Je me demande si je n’abuse pas mais bon j’aurais du mal à m’en sortir sans l’aide de chacun.

22 novembre
Cela fait 4-5 jours que l’on trotte un peu pour rompre le pas adopté depuis le départ et profiter des bons chemins. Zut, le cheval vient de perdre un fer. J’avais prévu de ferrer le cheval demain. Je débâte quand même et remet le fer en une demi-heure. Il ne me reste plus qu’une heure et demi pour trouver une place pour le week-end, un ami italien, Orlando, venant me rendre visite pour ces 2 jours.
Je passe devant une immense exploitation agricole avec des bovins à l’engraissement au milieu des champs de maïs. Je serais bien là il y a un petit corral vide avec un abri et pas de boue. Une roumaine m’accueille. C’est la maison des gardiens. Si j’attends ¼ d’heure le propriétaire sera là. Bien, j’attends. La famille roumaine m’invite à boire un café en attendant. On parle. L’élevage compte 4000 bovins à l’engraissement. Le patron est le plus grand producteur de viande de l’Italie. Il achète des broutards (jeunes bovins) en Pologne, France, Autriche, les engraissent 4 mois jusqu’à 700 kg et les vend pour la viande. 3 familles roumaines travaillent sur l’exploitation ou plutôt 3 pères de famille, frères, oncles, cousins, travaillent là et ont la possibilité de loger leur famille.
Le directeur me reçoit dans son bureau. Je peux mettre les chevaux dans le corral jusqu’à lundi matin. Et loger là. Je monte ma tente accompagné du beuglement de 300 taureaux qui me tiennent lieu de voisins.

23 novembre
La maison qui m’accueille s’est fait cambrioler cette nuit. Pas l’ombre d’un soupçon ne pèse sur moi. Je les en remercie intérieurement. J’en profite pour vérifier si j’ai tous mes papiers et, frayeur du matin, ne trouve plus mon passeport. Réflexion…la dernière fois que je l’ai vu c’était le week-end dernier .Je me rappelle l’avoir mis près de mes affaires dans la grange de la famille qui m’a hébergée à Trevignano. Après avoir épluché tous les petits bouts de papier sur lesquels j’accumule depuis 2 semaines les adresses de mes hôtes (j’ai un peu de retard dans le carnet de bord…) je trouve enfin l’adresse sur la dernière page de mon calepin. La famille roumaine parlant italien beaucoup mieux que moi m’aide à trouver le numéro de téléphone auprès des renseignements. J’apprends que mon passeport a été retrouvé hier dans la paille. Finalement mon ami Orlando fera une heure de route supplémentaire pour le récupérer. Merci Orlando…
Le soleil est enfin au rendez-vous. Je m’attaque à l’antérieur que Cysko a déféré hier. Programme de la journée : ferrure de la bête au milieu des conseils divers et variés des roumains…L’aide de l’un d’entre eux qui dit être maréchal dans son pays m’est finalement précieuse.

26 novembre
Objectif : St Giorgio et sa pharmacie. Je me suis aperçue que 2 flacons s’étaient cassés dans ma pharmacie. J’ai pu trouver un vétérinaire qui m’a fait une ordonnance pour les remplacer. J’en ai d’ailleurs profité pour faire les rappels de la grippe et les certificats de bonne santé pour le passage à la frontière slovène, dans 6-8 jours.
J’installe de nuit Cysko et Aramis dans de la bonne herbe et monte la tente à côté des fils électrique que je viens de tendre. Clôture toute psychologique car cela fait un mois que je parque les chevaux sans électricité, derrière ce mince fil blanc et bleu : mon électricficateur a rendu l’âme.

28 novembre
Je commence à ranger mes affaires quand je constate que le cheval boîte de l’antérieur droit. Je me rends à la cabine et appelle la vétérinaire d’avant-hier. Elle tâche de passer dans le journée. Elle me rappelle peu après et me conseille d’appeler un autre vétérinaire à St Giorgio, donc plus près et me donne son numéro. Je ne suis pas satisfaite car j’avais confiance dans cette vétérinaire. J’hésite te je me résous à appeler ce nouveau vétérinaire. C’est aussi une dame, elle sera là à 15h, rendez-vous au supermarché. A midi je la vois arriver. Elle passait par là et a vu mes chevaux. Elle regarde Cysko, on ne sait pas trop. Elle me donne un anti-inflammatoire en poudre à administrer matin et soir et repos pendant 2 jours. Elle repassera.
Je retourne au supermarché chercher du Nutella. Je le mélange à la poudre, Cysko apprécie. Pas de problèmes pour lui donner son médicament sous le regard jaloux d’Aramis qui fait tout un cinéma pour glaner elle aussi du chocolat.
J’appelle la police municipale qui vient voir, photocopie les documents des chevaux et mon passeport et me donne l’autorisation de rester jusqu’à samedi matin. Le quartier m’accueille, une grand-mère m’offre une chambre et me laisse utiliser se cuisine pour faire mon repas.
Franceska la vétérinaire passe 2 fois par jour voir si tout va bien et me prend mon linge pour le laver.

29 novembre
Il pleut. Discussion avec la vieille dame, Pascaline, et j’avance aussi le livre de bord. Un belge, appelé par Franceska, vient discuter. Il travaille dans une écurie voisine. Il repasse et me propose de m’installer dans cette écurie. Le propriétaire est d’accord. C’est à 500 m de là, il m’emmène voir. J’ai un endroit à l’abri pour moi avec une douche chaude mais les chevaux sont mieux sur le terrain communal où il y a de l’herbe. A l’écurie ils seront dans un petit paddock et au foin. J’accepte son invitation à partir de demain, date où l’accord de la police pour le terrain communal prend fin.

30 novembre
D'après Franceska le cheval pourra repartir lundi matin. Je continue de le soigner avec de l'argile et de l'anti-inflammatoire. Paulo, le belge, doit passer dans la matinée. Je fais mes adieux à Pascaline et je range mes affaires. A 11h Paulo et Pietro, le propriétaire de l'écurie viennent chercher mes affaires en voiture et je mène en main Cysko et Aramis vers leur nouvelle demeure. Pietro me met à ma disposition une petite maison propre, c'est là qu'ils se retrouvent entre amis pour manger ou boire le café. Il m'apporte un lit de camp et remplit le frigo. Quelle gentillesse ! Pietro est professeur dans un lycée technique, architecte, secrétaire régional d'u parti de gauche et peut-être bientôt maire…




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